Bobine N°8 Nouvelle Version

FIAC 2009, Paris (Grand Palais)

FIAC 2009, Paris. Les galeries les plus prestigieuses exposent au Grand Palais, les jeunes galeries prennent place au carré du Louvre. C’est au carré du Louvre qu’on trouve aussi les quatre finalistes du Prix Marcel Duchamps, et parmi eux Nicolas Moulin, avec une installation très remarquable accompagné d’une vidéo. A mon avis la meilleure chose à voir à la Fiac cette année. On trouve aussi une série de trois photos de Nicolas Moulin au stand de la Galerie Chez Valentin, trois paysages gris, où l’on sent une présence humaine au passé : l’univers de cet artiste est nourri des thèmes de la meilleure science fiction, en premier Philip K. Dick, qu’il cite comme son auteur préféré et âme proche.

Le monde qu’il semble explorer comme un aventurier du jours d’après est une déclinaison d’un passé futur, le passé de la folie du béton armé projeté au delà de l’humanité qui est pourtant à l’origine de ce monde. Nous sommes amenés à plonger dans un terrain suspendu entre fiction et réalité (encore, Philip K. Dick), et expérimenter des sentiments ambiguës face à cette apocalypse de béton : d’une coté le vertige devant un rêve (une architecture solide, moderne et pas chère) qui devient cauchemar, ruine, monument à une utopie ratée, de l’autre coté fascination pour une paix enfin conquise et une élégance que ces formes finalement trouvent dans la ruine.

Samedi matin (24 octobre) on aura le lauréat du Prix Duchamps : on croise les doigts pour Nicolas Moulin.

Nicolas Moulin (finaliste au Prix Duchamps)

Nicolas Moulin (finaliste Prix Duchamps 2009)

Nicolas Moulin




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Olivier Jonvaux • Nicolas Momein • Marion Ritzmann • Julie Trudel • Colin Champsaur (IAAB / Bâle) • Yannick Langlois (Fonderie Darling / Montréal) • Français Aubart (critique d’art, Fonderie Darling/Montréal)










Sculptures animal, Manufacture d’armes, saint-etienne, juin 2011.	Vue d’atelier, Astérides, Marseille, septembre 2012



Mes sculptures se nourrissent des matériaux les plus divers. Elles mobilisent des techniques et des connaissances hétérogènes que j’ai acquises dans le temps et de manière empirique. J’utilise et je vais chercher ces techniques dans des métiers. Si je sais faire certaines choses, je peux essayer d’en faire d’autres. Ma production, dans son ensemble, nie toute stabilité, elle revendique la faiblesse de ces moyens et met en jeu une certaine rivalité entre les dimensions fonctionnelles et sculpturales des objets sans jamais décider laquelle des deux domine. J’aime le moment où l’on dresse le matériau, plutôt comme on le ferait d’un animal que d’un plan de table… On cherche à savoir. D’où vient-il ? Quelle est sa destination ? On plie, on déplie. On ne sait pas dresser. On sait qu’on ne sait pas, mais on le fait quand même. Ce qui m’intéresse, ce sont les pratiques d’objets des artisans, des ouvriers et des agriculteurs. Leurs formes d’inventions. Mes connaissances dessinent des circuits de désir, issus d’un bricolage généralisé, mélangeant des registres et des formes sur lesquels des volumes se précisent. nm.

Contact : nicolasmomein.com nmomein@gmail.com

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